Présente au Maroc depuis 2009, La Fondation Montresso* est un lieu hybride ayant pour missions le soutien de la création et la diffusion artistique contemporaine à travers sa résidence d'artistes, ses espaces d'exposition et ses partenariats.

Transcription(s) révèle le donner à lire du contemporain sans pourtant céder au présentisme de notre époque. Cédrix Crespel, Hasnae El Ouarga, Mouna Saboni et Barbara Wildenboer interrogent dans un dialogue aux temporalités multiples, l’exigence des porosités de la création et la nécessaire réflexion à l’œuvre.

Artistes présentés :

Cédrix Crespel (1974)
La peinture de Cédrix Crespel est indissociable de son existence, de sa vie amoureuse, habitée par la quête d’une présence insaisissable. Loin de toute représentation figée, il cherche à capter ce qui relie, ce qui échappe, ce qui demeure entre deux êtres. Sa démarche ne saisit pas l’apparence mais ce qui l’entoure, ce qui la prolonge et la transforme. À travers une gestuelle affirmée et une palette contrastée, il tente de donner forme à l’invisible, à cette force qui l’unit à son épouse et qui pourtant existe sans jamais se laisser entièrement fixer.

Hasnae El Ouarga (1993)
L'image en tant que représentation fidèle et artificielle du réel intrigue Hasnae El Ouarga, L’artiste s’immerge dans une pratique expérimentale, faisant la part belle à l’inconscient. La trace rétinienne de la photographie devient alors un espace d’interprétation, une empreinte de nos mémoires invisibles. Tel un conteur d’histoires oubliées, La pierre en tant qu’élément devient le vecteur d’un passé inaccessible et toujours présent, la matière minérale, elle, est transformée et révélée dans son œuvre, pour nous murmurer que rien n’est néant.

Mouna Saboni (1987)
Ce sont les notions de territoire, de mémoire et d’identité qui traversent la quête artistique de Mouna Saboni. À travers ses projets au long cours, L’artiste nous révèle une poésie photographique fragmentée, témoin de notre temps et vectrice d’un patrimoine universel. La Méditerranée résonne dans son œuvre comme une allégorie de la maison et de ce qui vient la/nous définir.

Barbara Wildenboer (1973)
Loin de notre vacarme assourdissant, Barbara Wildenboer explore l’héritage des traditions orales et des premières traces de la pensée humaine. À travers la symbolique de la porcelaine et du bois, l’artiste invite à une réflexion sur les liens ancestraux de l’homme à la nature, révèle une autre lecture des premières écritures et interroge les significations des récits fondateurs de notre humanité.